les magnétiques ((m))

il était un enfant désiré, chéri à la seconde même où elle sentit la vie se naitre au creux de son ventre. fruit de l’amour de deux héros à qui tout semblait sourire, mère au pouvoir l’ayant élevé au rang de superstar, père aimant et support de la carrière florissante de sa femme, le ciel était clair pour les im.

SOLEIL PLEIN. mirai, l’héroïne qui avait toujours quelques secondes sur vous, capable de percevoir le futur quasi-immédiat, d'échapper aux petites catastrophes du quotidien, d’éviter tous les coups et toutes les averses. d’un simple toucher, des images parfaitement claires et objectives lui apparaissaient et lui permettaient de changer le cours des choses d’une manière dérisoire, infime effet papillon. jamais elle n’eut des visions d’un futur plus lointain.

toutefois, les choses qu’elle vit en posant la main sur son ventre rond étaient différentes. floues, désordonnées, bourdonnantes. ses yeux virèrent au blanc total, comme si la vie l’avait entièrement quitté. he is no good, murmura-t-elle dans un souffle de terreur. dans cette vision, elle eut un aperçu de l’horreur la plus totale. le monde à feu et à sang, la terre qui tremble et les cieux qui se déchaînent, héros et vilains qui se déchirent et entrainent l’humanité dans leur perdition. la révolte des oubliés, des invisibles, et à leur tête, leur fils.

possesseur d’un pouvoir destructeur, annihilateur de toute forme de vie, elle peut la sentir en elle, l’odeur âpre d’un désastre proche. ils n’en parlèrent à personne, grossesse difficile entièrement cachée des médias et du grand public, il naquit dans le secret. ils l’aimèrent. pendant une année, ils l’aimèrent et espérèrent que les visions n’étaient que de mauvais rêves, des illusions provoquées par l’anxiété et la peur d’accueillir un nourrisson.

ça aurait été sans doute plus facile si il avait porté le visage du chaos. sur ses jolies joues rondes, dans ses grands yeux purs, pas le moindre signe de cruauté. pourtant, fatalement, c’est bien la mort qui sévit au bout de ses doigts. pouvoir se révélant être le même que celui de ses visions, ils durent se rendre à l’évidence; il était dangereux. ainsi, la pire décision de leur vie fut actée. pour sauver leur image, pour sauver leur famille et la  petite fille qui apparaissait aussi dans leur futur, ils le sacrifieront.

il avait un an, lorsqu’il fut confié à un étranger, laissé aux mains d’un inconnu. le secret de cet abandon fut enterré profondément dans leur passé, personne n’en sut jamais rien. cette année passée auprès de leur premier fils a des airs de rêve lointain aujourd’hui, les traits de son visage disparaissent avec le temps. eri naquit quelques temps après leur séparation avec leur premier né, comme un pansement sur les plaies qui ne cicatriseront jamais.

plus les années passent, et plus leur mère sombre doucement vers un état psychologique fragile et instable. sa présence médiatique est drastiquement réduite au fil du temps, ses interventions en qualité d’héroïne de rang a se font de plus en plus rares. les crises de folie devenant ingérables, athena prit la décision d’annoncer un hiatus à durée indéterminée de la carrière de mirai, projetant l’oubli progressif de l’héroïne auprès du grand public. ils faisaient une croix définitive sur un de leurs pions majeurs. eri et ses parents déménagèrent alors à suwon aux alentours de ses douze ans, à l’abri des regards et aspirant à une vie plus paisible, qui pourrait peut-être soigner tous les maux de sa mère.

ça avait commencé peu de temps après leur déménagement. eri crut d’abord à des cauchemars, trop réalistes et violents pour être oubliés. les conséquences du pouvoir qu’elle détenait étaient ainsi, une santé mentale saccagée par les échanges de corps, à ne plus savoir quel souvenir ou émotion lui appartenait, elle n’était qu’une gamine quand elle expérimenta pour la première fois la laideur du désespoir et de l’affliction.

la détresse  infinie qu’elle ressentit lors de ces nuits sans repos restait sans doute la pire, et elle était sienne. les switchs furent d’abord sporadiques et peu fréquents, ils bouleversaient pourtant entièrement sa vie. quand elle se réveillait en lui, son corps se figeait entièrement, comme noyée dans sa douleur et ses traumatismes, elle restait ainsi pendant quelques minutes, souffle coupé, les larmes coulant silencieusement sur ses joues.

qui était-il ? une seule condition à son pouvoir, celle de connaitre sa cible. c’était absurde, elle ne savait rien de son être, il était un parfait inconnu, et il grignotait peu à peu son cerveau, emplissait chaque cellule qui la composait de sa souffrance. elle en parla à sa mère, qui accusera un déséquilibre psychologique. s’en suivit alors de nombreuses années de thérapie, un entrainement rigoureux et sévère de la part d’athena mais rien n’y fit, il continua d’assiéger ses pensées. sans jamais mettre de nom ou d’identité, elle apprit à le connaitre. ce garçon avec qui elle switchait sans aucun contrôle, de manière absolument chaotique et insensée, et dont elle partageait toutes les peines.

elle se surprit à manquer de sa présence, quand les mois sans échange s’éternisaient. comme un fil rouge de sa vie, il grandissait avec elle, et si personne ne la croyait, ça n’avait plus d’importance. il existait, et elle savait qu’il était la pièce manquante de la mécanique de son coeur.

il est libre à partir de l’instant où il a été abandonné. tout est envisageable et discutable, j’avais envisagé qu’il aurait été confié à quelqu’un qui se chargerait de ce genre de “problèmes”, et peut-être vendu à des personnes beaucoup plus malfaisantes qui récupèrent des enfants détenant un pouvoir. cela dit, on peut aussi partir sur quelque chose de beaucoup moins dramatique, il faut simplement garder en tête que son enfance/adolescence n’aura définitivement pas été facile, dans la mesure où pendant les switch avec eri, elle ne perçoit que sa douleur et ses souvenirs difficiles.

concernant son pouvoir, même combat, tout est possible à partir du moment où le pouvoir est très sombre ! j’avais personnellement pensé à des choses comme un pouvoir de nécrose, où tout ce qu’il toucherait se décomposerait, ou encore la faculté à déclencher des tremblements de terre, l’idée étant que ce soit quelque chose de destructeur, peu importe la nature du pouvoir.

libre à vous de choisir son caractère, sa sensibilité, etc. il n’est pas nécessairement un grand vilain, il n’y a rien de manichéen dans ce qu’il est contrairement à ce que pourrait laisser penser les visions de sa mère, il a complètement subi sa vie et son histoire, donc tout est imaginable !

eri ne sait pas que c’est avec son frère qu’elle switch, elle n’arrive pas à distinguer clairement son visage, et jusqu’ici dans la timeline, les échanges ont toujours été trop courts pour qu’elle puisse s’observer dans un miroir ou autre. rien n’est défini sur l’évolution de leur relation, donc au plaisir d’échanger là dessus si le pl vous intéresse !

bonjouuuuur

déjà merci d’être arrivé jusque là <33
comme tu as pu le constater au dessus, je ne suis arrêtée sur rien, je crée des pl assez libres parce que j’ai envie que tu puisses t’approprier le personnage, l’idée c’est qu’on en discute entre nous pour rendre le lien et le personnage encore plus chouette ! j’adore échanger, et je suis sûre qu’on pourra faire évoluer cette petite ébauche si le coeur t’en dit  

pour le fc, i don’t mind, tant que c’est cohérent sur les origines et sur l’âge, choisissez qui vous voulez. je n’ai même pas de suggestions puisque je ne suis pas arrêtée sur ce qu’il est devenu ajd donc ça dépendra sur ce que tu veux en faire  

voilà bisous